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Les pays de l'UEMOA ont globalement amélioré leur rang dans la facilité de faire les affaires dans le monde |
Le climat des affaires s'améliore au Niger. Le classement du "Doing Business'', publié fin octobre, confirme cette situation, hissant le Niger à la 160ème place ( sur 189) gagnant 4 places en 2016 dans ce tableau établi chaque année par la Banque Mondiale. Figurant parmi les pays ayant considérablement amélioré leur score, le Niger devient ainsi de plus en plus attractif, une situation dopée en grande partie par la décision gouvernementale de réduire les délais de création d'entreprise ainsi que les formalités d'investissements.
Cette performance du Niger n'a cependant réussi à améliorer le rang du pays au sein des huit (8) Etats membres de l'espace monétaire (Union économique et monétaire ouest africaine), où il ne dépasse que la Guinée Bissau. La Côte d'ivoire, première économie
sous-régionale, domine, sans surprise, ce classement au niveau de la zone FCFA d'Afrique de l'Ouest francophone. Nous préférons à ce stade voir le « verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide » et insister sur la nécessité de poser le "bon" diagnostic en vue d’engager les réformes nécessaires à même de rendre davantage compétitive l'économie nigérienne.
Les points forts du Niger
Le rapport de la Banque
mondiale révèle une relative bonne surprise : le Niger est classé 134 ème des
189 pays et 6è dans la zone UEMOA en matière de création des entreprises, soit
un bond de 43 places par rapport à la précédente édition. Et cela, grâce aux « ambitieuses »
mesures lancées ces dernières années par le gouvernement afin de réduire le
délai maximal pour créer une entreprise qui est désormais de cinq (5) jours et
cela ne coûte plus que 10000 FCFA, contre 59000 FCFA auparavant. A titre de
comparaison, pour créer une entreprise au Burkina Faso, ce coût s’élève à 42
500 FCFA pour les personnes physiques et un délai d’environ 24 heures, selon Moussa
TRAORÉ, Directeur [burkinabé] de la facilitation des affaires. On peut certes saluer les efforts entrepris
par le Niger pour promouvoir la création des entreprises, mais, il n’en demeure
pas moins que le gouvernement redouble d’efforts pour réduire les
différents coûts et délais.
Les handicaps du Niger
Les handicaps du Niger
De la "paperasserie et de bureaucratie" trop
lourdes, notamment en matière d'obtention des permis de construire, quoique le
pays remonte de trois places dans cet indice (112 jours contre 88 au Bénin et
77 au Rwanda) mais aussi un taux global d'imposition sur les profits des
sociétés plus élevé que chez ses voisins, à 48,2% contre 47,3% au Sénégal ou 41,3%
au Burkina Faso. Le contraste est encore plus saisissant lorsqu'on évoque
l'obtention de prêt, notre pays relâchant de cinq places. Le manque de financement ou sa rareté constitue
à ce niveau le principal obstacle au
développement des affaires dans le pays. Nos établissements financiers étant
moins enclins à prêter [même si vous
avez la meilleure idée du pays], et donc plus exigeants en matière de demande
de garanties, doivent faire l'effort de consentir davantage de prêts aux
porteurs de projets. Sinon, ces deniers partiront à l'étranger. Et à terme, cet
exode anéantirait tous les efforts fournis en matière législative et
réglementaire pour rendre plus attractive notre économie. Il y a de l'argent dans les
banques, chez les investisseurs privés, il faut parvenir à le faire travailler
avec les fonds publics.
Notre pays reste à la traîne sur le Commerce Transfrontalier. Il perd 19 places pour se positionner à la 158è/189. Par cette contre-performance, on peut décrier les procédures d'import-export qui tendent à ralentir le passage aux frontières, et par ricochet, rendre difficile la vie des entreprises exerçant dans l’import-export. Le délai à l'exportation qui inclue le respect des exigences en matière de documentation est de 51 heures au Niger contre 26 au Sénégal. Quant à celui de l'importation, il est de 192 heures au Niger contre 54 au Sénégal.
Relativiser le Classement Doing Business
Selon Le Monde (2015), " le rapport de la Banque mondiale doit pourtant être analysé avec prudence, préviennent les économistes. Le classement initial de 2015 a en effet été revu a posteriori selon la nouvelle méthodologie adoptée récemment par l'institution". Selon celle-ci, le Niger est ainsi passé de la 168 ème à la 164 ème place en 2015. En 2014, Niamey était en revanche 174 ème. Difficile de s'y retrouver dans ces conditions. « Le point faible de ce classement est que les critères pris en compte changent régulièrement d'une année sur l'autre, ce qui ne permet pas de comparaisons historiques sérieuses sur l'évolution des pays », précise Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
"Comme de nombreux économistes, ce dernier appelle à compléter le« Doing Business» de la Banque mondiale par d'autres classements, plus qualitatifs, permettant de mieux appréhender ce qui constitue l'attractivité d'un pays. A l'image du « Better Life Index », de l'OCDE, qui permet de comparer les Etats selon des critères tels que le système de santé, l'éducation ou l'environnement" conclut Le Monde (2015).
Notre pays reste à la traîne sur le Commerce Transfrontalier. Il perd 19 places pour se positionner à la 158è/189. Par cette contre-performance, on peut décrier les procédures d'import-export qui tendent à ralentir le passage aux frontières, et par ricochet, rendre difficile la vie des entreprises exerçant dans l’import-export. Le délai à l'exportation qui inclue le respect des exigences en matière de documentation est de 51 heures au Niger contre 26 au Sénégal. Quant à celui de l'importation, il est de 192 heures au Niger contre 54 au Sénégal.
Relativiser le Classement Doing Business
Selon Le Monde (2015), " le rapport de la Banque mondiale doit pourtant être analysé avec prudence, préviennent les économistes. Le classement initial de 2015 a en effet été revu a posteriori selon la nouvelle méthodologie adoptée récemment par l'institution". Selon celle-ci, le Niger est ainsi passé de la 168 ème à la 164 ème place en 2015. En 2014, Niamey était en revanche 174 ème. Difficile de s'y retrouver dans ces conditions. « Le point faible de ce classement est que les critères pris en compte changent régulièrement d'une année sur l'autre, ce qui ne permet pas de comparaisons historiques sérieuses sur l'évolution des pays », précise Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
"Comme de nombreux économistes, ce dernier appelle à compléter le« Doing Business» de la Banque mondiale par d'autres classements, plus qualitatifs, permettant de mieux appréhender ce qui constitue l'attractivité d'un pays. A l'image du « Better Life Index », de l'OCDE, qui permet de comparer les Etats selon des critères tels que le système de santé, l'éducation ou l'environnement" conclut Le Monde (2015).
Les effets attendus
De plus en plus d'investisseurs étrangers courtisent les pays de la sous-région; le Niger en tête. |
Lancé en 2003, le classement de la Banque mondiale
passe en revue le cadre réglementaire dans lequel évoluent les PME : procédures
nécessaires pour ouvrir une, activité ou la transmettre, facilité à obtenir un
crédit ou encore délais de transfert des titres de propriété.
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