Aujourd'hui, il existe plusieurs façons pour un Jeune Diplômé d'exprimer sa reconnaissance vis-à-vis de son pays. La plus connue étant le fait de passer son Service Civique National.
Le Service Civique est "un engagement volontaire pour tous les jeunes de 16 à 25 ans, voire plus. Il s’étale en général sur une période de 24 mois en moyenne. Il se traduit par l’accomplissement d’une mission d’intérêt général reconnue prioritaire pour la Nation et donnant lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’Etat".
Cette mission est effectuée dans la plupart des cas auprès des administrations publiques.
Le Service Civique est "un engagement volontaire pour tous les jeunes de 16 à 25 ans, voire plus. Il s’étale en général sur une période de 24 mois en moyenne. Il se traduit par l’accomplissement d’une mission d’intérêt général reconnue prioritaire pour la Nation et donnant lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’Etat".
Cette mission est effectuée dans la plupart des cas auprès des administrations publiques.
Le Niger dispose également d'une longue et riche expérience en matière de volontariat. Cela s'est traduit par l'engagement de nos concitoyens au service d'une cause d'intérêt général à travers le Service Civique National. Celui-ci est en théorie un passage obligé pour tout jeune professionnel (diplômé) désirant intégrer la fonction publique; même si un décret, paru récemment, allège cette contrainte.
A titre de rappel, l’ambition du service civique est d’offrir à toute une génération l’opportunité de s’engager, de donner de son temps à la collectivité. Le service civique a également pour objectif de renforcer la cohésion nationale et la mixité sociale, et de permettre à ces jeunes diplômés de se familiariser avec l’environnement professionnel.
Ces jeunes sont accueillis dans des structures, lesquelles désignent un Senior (tuteur ou responsable d’un métier quelconque) pour assurer l’accompagnement et le suivi du volontaire dans la réalisation de sa mission. Ces structures d’accueil devront, en outre, accompagner les volontaires dans leur réflexion sur leur projet d’avenir.
Selon une étude commanditée par le Gouvernement [Nigérien] en 2006, il est "démontré que ces formes de volontariat contribuent au développement du pays, à la promotion du civisme et à la culture de la citoyenneté"(Le Sahel, 2013).
Selon une étude commanditée par le Gouvernement [Nigérien] en 2006, il est "démontré que ces formes de volontariat contribuent au développement du pays, à la promotion du civisme et à la culture de la citoyenneté"(Le Sahel, 2013).
Faire acte de civisme
Nombreux sont des jeunes [diplômés] à manifester leur intérêt pour le Service Civique National. Mais, une fois le contrat signé, et donc sur le terrain, l’heure est parfois à la désillusion voire à l’indignation pour certains d'entre-eux.
En effet, dès le premier jour (ou la première semaine) de prise de fonction, le responsable de la structure d’accueil convoque le volontaire dans son bureau pour lui faire part des "clauses officieuses" du contrat.
Le premier proposerait au second le quasi-partage de l'indemnité du service civique (50000 FCFA ou plus selon l'importance de la structure d’accueil). La contrepartie ? Que le volontaire s'abstienne de se présenter dans cette société ou de participer à ses activités durant [toute ou une bonne partie de] la période de sa mission. Et la structure d’accueil lui garantirait la délivrance d’une « attestation » de service civique au terme du contrat. Le volontaire, assuré de percevoir une part conséquente de la gratification à la fin de chaque mois, accepterait sans réserve ce "deal".
L’un des motifs souvent évoqués par les tuteurs pour justifier ce deal est le "manque du travail à faire" dans la structure d'accueil notamment l’administration. On a du mal à accepter cet argument dans un pays en voie de développement comme le nôtre, de surcroît 187ème sur 187 pays retenus pour le classement IDH du PNUD (2014), où tout reste à construire...., et dont plusieurs rapports ont épinglés des dysfonctionnements et le manque de productivité dans ses administrations!
En prenant du recul, on s’apercevrait que via ce deal, le responsable manifesterait délibérément son refus de transmettre son savoir-faire au jeune volontaire, de crainte de voir ce dernier venir lui prendre sa place ; chose qui sera inéluctable avec le temps.
On pourrait en outre penser que le tuteur chercherait à éloigner le volontaire pour le priver de découvrir les rouages du système notamment dans certains ministères stratégiques (e.g Ministère des Economies et des Finance). Puisque, dans la plupart des cas, les postes éventuels à pourvoir seraient réservés d’office aux parents, amis et connaissances (PAC).
Cette pratique, bien connue de tous et les autorités, reste malheureusement toujours d'actualité.
Quelles conséquences ?
Cette pratique serait lourde de conséquences pour les deux parties:
- Le volontaire: En effet, en privant le jeune diplômé de vivre cette précieuse expérience, le senior compromet sérieusement l’avenir de ce volontaire. Et imaginez cette situation à grande échelle.
Les plus malins parmi les volontaires arriveraient à cumuler le service civique "fictif" avec d’autres activités. Quant aux autres, ils passeraient leur journée dans les Fada, en attendant la fin du mois pour percevoir la gratification. Cette dernière pourrait s’avérer par ailleurs illicite dans la mesure où aucune sueur n’ait été versée pour la gagner. Elle s’apparenterait aussi à de la corruption déguisée. Et, il n’est un secret pour personne que le gain très facile est déconseillé par notre religion, l'Islam.
Les plus malins parmi les volontaires arriveraient à cumuler le service civique "fictif" avec d’autres activités. Quant aux autres, ils passeraient leur journée dans les Fada, en attendant la fin du mois pour percevoir la gratification. Cette dernière pourrait s’avérer par ailleurs illicite dans la mesure où aucune sueur n’ait été versée pour la gagner. Elle s’apparenterait aussi à de la corruption déguisée. Et, il n’est un secret pour personne que le gain très facile est déconseillé par notre religion, l'Islam.
L’attestation que vont recevoir ces bénévoles ne serait plus crédible moralement, quoiqu'elle serait utilisée pour effectuer des démarches administratives, recherche d’emploi… ultérieurement, et les incompétences finiront par se dévoiler lorsqu'on va prétendre à un emploi.
- La structure d’accueil : Quant à celle-ci, elle se priverait des connaissances et compétences fraîches du jeune diplômé.
Au vu de ces conséquences, le volontaire aurait donc intérêt à refuser ce pacte, décliner cette offre de Service Civique et chercher une autre société, capable de l'aider à réaliser son rêve. Puisque c'est son avenir qui serait en jeu!
Comment lutter contre les fraudes
Voici une liste non exhaustive de pistes permettant de lutter contre les fraudes et redorer l’image du Service Civique National :
- Étendre le Service Civique aux organismes à buts non lucratif (ONG,etc.) pour désengorger le système;
- Étendre le Service Civique aux organismes à buts non lucratif (ONG,etc.) pour désengorger le système;
- Renforcer les contrôles dans les structures d’accueil : s'assurer que le senior accompagne correctement le volontaire dans l'exercice de ses missions;
- Veiller au respect strict du code de travail pour limiter les abus;
- Evaluer les compétences des jeunes diplômés à la fin du service civique.
Bien dit mon frère, ce pays là a besoin des gens comme vous capable de faire une analyse objective et sans complaisance des problèmes qui nous bloc.
RépondreSupprimerAllah ya biya. Courage et bonne continuation !!
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