« […] Si l’Etat
encourageait, c'est-à-dire s’il laissait jouir d’une parfaite liberté tous ceux
qui, pour leur propre intérêt, voudraient essayer d’amuser et de divertir le
peuple, sans scandale te sans indécence, par des peintures, de la poésie, de la
musique et de la danse, par toutes sortes de spectacles et de représentations
dramatiques, il viendrait aisément à bout de dissiper dans la majeure partie du
peuple cette humeur sombre et cette disposition de mélancolie qui sont presque
toujours l’aliment de la superstition et de l’enthousiasme. » (Adam Smith,
Livre V, chap. 1, section 3).
Pendant longtemps,
la conception dominante du « développement » a été réduite à celle de la «
croissance économique » et ce n'est que peu à peu qu'on a parlé de « développement
économique et social », la « dimension culturelle » étant introduite à une date
récente. Cette évolution correspond, certes, à une meilleure prise de
conscience que la culture rend possible le développement économique et le
stimule.