Prévenir la surdité précoce des Jeunes au Niger

Avec la démocratisation récente des smartphones ou autres appareils pouvant diffuser de la musique, nous sommes nombreux à passer plusieurs heures par jour (aucune statistique officielle disponible sur le nombre d'heures) à écouter de la musique au casque ou au moyen d'écouteurs intra-auriculaires, le plus souvent à des intensités élevées (volume au niveau maximum). La raison ? Masquer le bruit ambiant des transports ou de l'environnement qui pourrait nuire à la qualité du son. Et bien, cette pratique n'est pas sans risque. 
Elle serait, en effet, plus néfaste qu'on ne le supposait : elle serait à l'origine des troubles auditifs (acouphènes, sifflements, bourdonnements). Ces derniers peuvent, en effet, se déclarer très vite et mener à une surdité précoce, en raison de la forte pression qui s'exerce sur les tympans. Et, plusieurs études corroborent cette thèse :

- Une expérience réalisée à Münster en Allemagne et à Okazaki au Japon montre que ce type d'écoute diminue, sans doute de façon irréversible, la qualité de perception des sons;

- Un sondage récent réalisé par l'Ipsos a montré que trois jeunes (les 15-30 ans) [Français] sur quatre qui écoutent chaque jour, en moyenne, 1h43, ont déjà ressenti des troubles auditifs ;

- Etc. 

La célébration de la 12ème semaine du son représente l'occasion idéale de nous alarmer sur ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur au Niger et la nécessité de sensibiliser nos dirigeants de demain sur ses graves conséquences. 

Il est grand temps pour la Jeunesse Nigérienne pour agir en utilisant de façon modérée les casques, écouteurs ou toutes autres enceintes sonores pour éviter la surdité précoce et contribuer au développement économique du pays.