Les pays en
développement peuvent lever des fonds auprès de la communauté financière
internationale et financer leur développement grâce à plusieurs instruments :
attirer les capitaux étrangers, bénéficier de dons et recourir à l'endettement
extérieur. Notre pays s’est en effet inscrit dans cette logique durant la
période post indépendance.
Parmi ces
instruments, la dette est le seul à engendrer des engagements futurs dans la
mesure où elle doit être remboursée à l'échéance. Il est donc nécessaire que
l'emprunteur s'assure qu'il sera en mesure de la rembourser, notamment en
affectant les fonds de manière efficace afin de générer des revenus qui lui permettront
de rembourser la dette. C'est pourquoi la dette est souvent considérée comme un
outil de développement.
Depuis
l’indépendance, plusieurs gouvernements, issus de différents régimes
(militaires, démocratiques) se sont succédé. Beaucoup d’entre eux ont contracté
des emprunts censés financer le développement du pays. Cependant, ces
dirigeants n’ont malheureusement pas su utiliser ces fonds de manière
efficiente. Et, la charge de la dette accumulée par le Niger, l’un des plus
pauvres et les plus endettés de la planète, est devenue pour lui un obstacle au
développement. Le mauvais rang (187ème /187 en 2014) qu’occupe notre pays
dans le classement Indice de développement humain établi PNUD, est l’une des
conséquences directe de cette mauvaise allocation.