Evolution prix de carburants au Niger et du prix de baril de pétrole |
niveau mondial : le prix de l'or noir a chuté de 55 % en dollars depuis septembre.
Alors que dans la plupart des pays (en développement ou développés), la baisse du prix du baril de pétrole se répercute à de degré différent au niveau de la pompe, au Niger, les prix des produits pétroliers sont restés constants depuis janvier 2014 (Cf. Graphiques).
Rappelons que cette baisse aurait des effets très bénéfiques voire immédiats pour les consommateurs Nigériens : amélioration du pouvoir d'achat, laquelle se traduirait par une hausse de la consommation et par ricochet, des gains de points de croissance pour le pays. Puisque même le Fonds Monétaire International (FMI) l'a confirmé dans son dernier rapport.
Il y a lieu de s'interroger sur le refus de notre gouvernent à emboîter le pas sur ces pays.
La raison de la "non-répercussion"
On pourrait expliquer la réticence de notre gouvernement à baisser le prix des hydrocarbure par la simple crainte de voir ses recettes fiscales s'effondrer. En effet, selon la Banque Mondiale, "la faiblesse des cours pétroliers pose toutefois de sérieux problèmes aux principaux pays exportateurs de pétrole, qui seront pénalisés par l’affaiblissement de leurs perspectives de croissance, de leur situation budgétaire et de leur position extérieure. Si le tassement des prix pétroliers persiste, il risque aussi de compromettre les investissements dans la prospection et l’exploitation de nouveaux gisements — notamment les investissements axés sur certains pays à faible revenu ou consacrés à des sources non conventionnelles telles que l’exploitation de l’huile de schiste, des sables bitumineux et des champs pétrolifères en haute mer". Il conviendrait de préciser que "les hydrocarbures (production, raffinage, distribution), "devraient" générer 26 millions d’euros de recettes par an, et appelés à devenir le premier secteur économique du pays, avec des revenus annuels estimés à 115 millions d’euros (environ 2,7 % du PIB)" (Foumakoye Gado).
"la simple crainte de voir ses recettes fiscales s'effondrer" de notre pays n'est pas une raison suffisante pour ne baisser le prix du carburant à la pompe surtout quand on considère que, notre pays est exportateur de l'or noir. Personnellement, je pense que le problème n'est pas économique mais plutôt la mauvaise volonté de nos dirigeants. Car rien ne peut expliquer leur refus de baisser le prix du carburant au profit de cette population qui souffre énormément. Or en baissant le prix du carburant, l'Etat va plus gagner que de perdre. Comment? Si comme vous le dites dans votre article Mr Adamou, en baissant le prix, il y aura l'augmentation de pouvoir d'achat (ce qui est vrai), alors cette augmentation de pouvoir d'achat est bénéfique pour la création des petites entreprises. Et plus on crée des petites entreprises, plus la consommation augmente aussi. Et plus les petites entreprises existent, plus l’assiette fiscale de l'Etat gonflera. Et par ma même occasion, nous sommes entrain de mettre en place un tissu industriel qui n'existe encore pas au Niger. Très bonne réflexion Adamou. Continue dans cette lancée.
RépondreSupprimerLa liste des raisons n'étant pas exhaustive bien évidemment Istifanous.Je conviens avec toi que l'Etat tirerait beaucoup d'avantages via cette réduction.
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